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Le pays des paradoxes

  • urbedall
  • 17 avr. 2016
  • 1 min de lecture

Malgré les effets d'annonce, Fabrice est formel : « bien sûr que l'Uruguay est toujours un paradis fiscal. Quand tu achètes un terrain, tu es juste un numéro. Impossible que l'Administration remonte jusqu'à toi. Non pas qu'ils ne le peuvent pas : ils ne le veulent pas ». Et le pays attire toujours des millionnaires venus blanchir leur argent sale, notamment venu d'Argentine, pays qui a un haut degré de connaissance de la corruption.

Mais depuis dix ans, et notamment suite au passage de Pepe Mujica à la tête de l'Etat, un autre pouvoir s'est progressivement constitué : celui des syndicats de travailleurs. Un pouvoir qui a pris trop de place, selon Marcel, directeur de la Chambre de Commerce Française en Uruguay : « les ouvriers du bâtiment ont obtenu que leur salaire soit payé les jours de pluie, quand ils ne peuvent pas travailler. C'est bien, pour eux et leur famille. Mais même les corps de métier qui travaillent en intérieur ont désormais ce droit. Donc, dès qu'il pleut, personne ne vient bosser ».

En tous les cas, ce troisième pouvoir a réussi à obliger le nouveau président de laisser tomber le TISA, l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis, version latino du terrible TAFTA pour l'Europe. Imaginerait-on la même chose en France ? Le syndicalisme européen a sans doute des leçons à prendre ici.

Ainsi va l'Uruguay, ce paradis fiscal où l'on voit dans la rue bien plus de travailleurs en chiffon rouge que d'hommes d'affaires mallette à la main. Un pays qui a aussi légalisé le cannabis, mais qui a donné la concession pour la production destinée à toutes les pharmacies du pays à.... Monsanto.


 
 
 

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